Nylon Bar

L'apéritif en nylon


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C’est bas triste



Pour commencer une petite histoire absolument véridique, mais dont je ne suis pas la vedette.

Un salle de tribunal de simple police avec un monsieur d’un certain âge appelé à comparaitre comme en dit en langage juridique.
Résumé des faits: l’accusé est accusé, c’est le cas de le dire, d’importuner une jeune demoiselle qui habite dans le même immeuble. Le monsieur un peu gêné se fait admonester pas le président, comme quoi ce n’est pas très élégant de sa part de s’intéresser d’un peu trop près à cette demoiselle qui n’a que faire de ses avances. Bon l’accusé, après une promesse de la laisser tranquille, s’en tire avec le minimum de la peine prévue au code pénal, l’affaire est classée et la plainte retirée devant ses engagements. Pour conclure le président demande à l’accusé s’il a quelque chose à ajouter. Oui, mais à voix basse…
– Et pourtant je suis sûr qu’elle porte des bas!

Seconde histoire qui celle-là me concerne directement et pour cause.

J’avais la réputation d’être un solide célibataire et personne ne me connaissait de petite amie. En réalité j’ai toujours été très discret et je n’ai jamais mélangé ma vie sentimentale avec mes amitiés. De temps en temps, je filais retrouver une copine où je l’amenais chez moi surtout le weekend. Un soir, un peu parti en fête, j’ai amené un bande de copains-copines pour boire le traditionnel dernier verre à la maison. On était une petite dizaine de personnes dans mon salon,chacun en discussions selon les affinités. Tout d’un coup, j’entends un rire et voilà qu’un des invités extrait d’un sac exposé bien visible, tout un attirail de lingerie sexy, porte-jarretelles, bas, guêpières et le montre sans discrétion. On m’a vite demandé si de temps en temps je ne jouais pas au travelo dans mes soirées solitaires. Euh… j’avais un peu l’air con et les gens sont si méchants que ma réputation était pour ainsi dire faite.
En réalité, ma copine de l’époque avait tout simplement oublié une partie son assortiment de lingerie posé sur un coin de la bibliothèque, en rentrant chez elle le dimanche soir. Sur le moment, j’étais furax. Mais pour ne pas être en reste, j’ai invité tout le monde au bistrot un autre soir et pour une fois je leur ai présenté mon amie, à charge pour elle de sauver mon « honneur ». Ce qu’elle a fait sans se faire prier. Elle n’avait d’ailleurs pas à tenir secret son goût pour la lingerie. Une dizaine de témoins en avait vu une partie…

Troisième histoire, où je fus juste un témoin

Quand il m’arrivait de monter à Paris, j’avais pris l’habitude d’aller rendre visite à un petite boutique de lingerie vers le boulevard Clichy. Cela me permettait de faire quelques achats pour la copine du moment,  j’y allais pour affaires et elle n’était que rarement présente.   La boutique offrait des articles de qualité que j’aurais eu de la peine à trouver où j’habitais. Cette boutique était tenue par un charmant couple et nous étions, au fil des visites, devenus presque des amis.  A vrai dire la clientèle était peu nombreuse et cela nous permettait de parler de la pluie et du beau temps et aussi pas mal de lingerie, car le proprio en était absolument dingue. Sa femme n’était pas en reste et argumentait de point de vue féminin. Voici un couple bcbg, visiblement pressé, qui entre.  La femme demande à voir des bas à couture, comme ceux qu’elle portait, précise-t-elle en s’adressant à la patronne,  en faisant demi-tour pour les lui montrer.  La patronne hésite et sort de derrière son comptoir pour faire le tour de la dame, un peu intriguée. J’avais compris le pourquoi de la chose, car bien sûr je n’avais pas regardé le plafond pendants ce temps-là. Les bas sans doute tenus par un porte-jarretelles inadéquat, avaient la couture qui était plutôt sur le côté de la jambe que bien aligné derrière.  La patronne lui offrit d’aller dans la cabine d’essayage afin de remettre les choses en place. Ce qu’elle fit sans se prier et repartit fièrement, les coutures bien droites, avec une nouvelle paire de bas à couture dans son sac.

Parfois les photos m’inspirent. En regarder une et voir ce que l’on pourrait en tirer d’amusant avec la complicité involontaire du photographe.



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Le petit chaperon voit rouge

Il était une fois une jeune fille très jolie qui était habillée tout en rouge, on l’appelait le Chaperon Rouge.

Un jour sa mère lui dit d’aller porter des bas à sa grand-mère qui habitait dans la forêt, car elle avait  avait filé sa dernière paire et il faisait très froid.

– Prends garde au loup, c’est un coquin, il rôde dans la forêt.

Elle alla dans sa chambre, enfila ses bas rouges, qu’elle fixa à  un porte-jarretelles de la même couleur et enfila une  petite culotte assortie.

Elle quitta sa maison, son petit panier à la main, contenant six paires de bas et se dirigea en chantonnant vers la maison de mère-grand.

Maître Loup errait dans les bois, il n’avait pas tellement faim, mais le printemps qui ne tarderait pas à venir le mettait dans de bonnes dispositions sentimentales. Alors, qu’il s’était arrêté pour rêvasser, il entendit un chant mélodieux  qui s’approchait de lui. Ecartant les buissons, il vit le Chaperon Rouge qui trottinait sur le sentier à travers bois.

– Diable, se dit-il, que voila une bien jolie fille, je ferais bien un brin de causette avec elle.

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Sortant de sa cache, il l’aborda:

– Ou vas-tu donc comme ça jeune fille?

– Je vais chez mère-grand lui apporter des bas, car elle n’en as plus une paire entière, mais dis-moi, on raconte que tu voles le petites culottes qui sèchent au vent.

– C’est une bien triste réputation que l’on me fait là, je n’ai pourtant volé que des poules et des lapins, il faut bien manger. Ta mère-grand porte des bas, ce n’est plus très à la mode, les femmes portent des collants maintenant?

– Oh ce sont des idiotes, les bas sont plus sexy.

– Laisserais-tu entendre que toi aussi tu portes des bas?

– Oui j’en porte tous les jours, cela plait aux hommes. D’ailleurs il ne fait pas chaud aujourd’hui.

– Ah j’aimerais bien voir!

– Ce n’est pas pour les vieux loups comme toi, tu ne verras rien, je file chez ma grand-mère, salut!

Le loup qui connaissait bien les bois savait où se trouvait la maison de grand-mère. Il fila à toute vitesse dans sa direction en prenant un raccourci. Arrivé , il frappa à la porte.

– Qui est là, questionna une voix chevrotante?

Le loup adoucissant sa voix répondit:

– C’est le petit Chaperon Rouge qui t’apporte des bas!

– Entre, j’avais tellement froid aux jambes que je me suis mise au lit en t’attendant. Tire la chevillette et la bobinette cherra!

Le loup entra, se précipita sur la bonne femme, l’assomma, enfila ses vêtements, puis la fourra dans un placard. Il se glissa dans le lit et attendit.

Un peu après, on frappa à la porte.

– Qui est là demanda le loup?

– C’est le petit Chaperon Rouge qui t’apporte des bas!

– Entre et viens t’assoir près de moi.

Le loup se cacha sous les draps, tandis qu’elle entrait. Il souleva discrètement les draps pour jouir du spectacle. La Chaperon Rouge releva sa jupe, réajusta lentement  ses bas,  retendit les élastiques de son porte-jarretelles. Le loup n’en perdait pas une miette. Elle  se dirigea vers le lit et souleva les draps.

– Mère-grand comme vous avez une jolie nuisette!

– C’est pour mieux plaire aux hommes mon enfant.

– Mère-grand, comme vous avez une belle culotte!

– C’est pour être plus sexy mon enfant.

– Mère-grand, comme vous avez de jolies jarretelles!

– C’est pour mieux tenir mes bas mon enfant.

A ce moment le loup se précipita sur elle et voulut l’embrasser.

Mais le Chaperon Rouge qui avait pratiqué les arts martiaux, lui fit une prise qui l’envoya s’asseoir dans la cheminée ou brûlait un bon feu. Ses poils s’enflammèrent et il se précipita dehors pour se jeter dans le puits.  Ne sachant pas nager, il se noya et on entendit plus parler de lui.

Moralité: avoir le feu au cul deux fois de suite, c’est une fois de trop!

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