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L'apéritif en nylon


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Sur la piste de mes fantasmes

Je me suis toujours posé la question de savoir où remontait mon fétichisme, quel fut le détonateur, quand cela a-t-il pris le pas sur le reste? A vrai dire je n’en sais rien, aucune lanterne ne m’apporte un peu de clarté. Si je parcours mes souvenirs d’enfance les plus lointains, le plus ancien, que j’ai pu dater par l’objet, un ours en peluche cadeau de Noël reçu d’un parent, quand j’avais neuf mois. Je revois la scène dans un brouillard diffus, je suis dans mon berceau et l’on me donne mon nounours. C’est le seul souvenir qui me reste du séjour dans cette première maison où nous habitions.  Vers l’age de deux ans, après un déménagement, les choses se précisent. Paradoxalement, je me rappelle surtout des faits violents. Non, mon père ne me battait pas, ni ne battait ma mère. Quelle belle famille paisible nous étions. Ces faits violents sont un accident mortel, une explosion, un incendie et une piqûre d’abeille, le tout en vrac. Comme vous le voyez, il n’y pas l’ombre d’un départ de fantasme en nylon. Pourtant dans ce fouillis de souvenirs, j’ai bien du en apercevoir quelquefois de ces fameux bas. Je ne me suis pas dit un jour, qu’à partir de maintenant  j’allais fantasmer sur le nylon. Ben, c’est trop facile. Ma théorie sur mes origines fétichistes est la suivante, c’est un théorie, mais c’est la meilleure explication, la plus cohérente. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, seconde moitié des années 50. Je l’ai dit un peu partout, mais je le redit. Toutes le femmes en jupes et même en pantalons portaient des bas, c’était la règle et même la seule opportunité. La première fois que j’ai entendu parler de collants, c’était en lisant les aventures de… Fantômette, série qui débuta en 1962. On peut dire que la première demoiselle qui porta des collants, c’est elle. On aurait de la peine à l’imaginer autrement, vous la voyez en train d’ajuster sa jarretelle sous l’oeil du Furet, son adversaire de toujours. D’accord, là je m’égare un peu, mais c’est pas parce que je parle de ma libido, qu’il faut faire cela sous forme d’un doctorat. Revenons à nos boutons, ceux des jarretelles.

Les dames ne se gênaient pas du tout pour ajuster un bas ou simplement remettre la jarretelle en place, elles lâchaient semble-t-il assez souvent. C’est vrai, les bas étaient plutôt courts, très tendus et bing!   Ce risque d’incident était d’autant plus fréquent qu’il y avait des femmes avec des bas, c’est à dire énormément.  Le recensement de la population féminine se faisait en comptant le jarretelles et en divisant par quatre, on en voyait très très peu à six jarretelles. Oui je m’égare encore, allez encore un pt’it coup. Cela me rappelle un petite histoire qui illustre très bien mon propos. Une voisine dans son jardin parlait avec le père d’un copain. Entre deux potins elle glisse: « j’ai une jarretelle qui a lâché », tout en se tournant un peu pour remettre la coquine en place. Bien que cette histoire soit bien postérieure à mes recherches de fixations, je peux imaginer que plus ou moins consciemment, j’ai vu ou entendu ce genre de scène ou propos assez souvent pour m’en imprégner. Ma première vraie vision, celle que j’ai savourée pleinement, est le fait d’une copine à ma mère qui enleva ses bas devant moi. Je ne souviens des élastiques de son porte-jarretelles qui étaient d’un bleu ciel magnifique. Mmmmh, quelle belle séquence de souvenirs! A partir de là, tout est devenu clair dans mon esprit, dans le sens que je recherchais ce genre de vision. De mes aventures en la matière, vous avez eu l’occasion d’en lire de larges extraits, je n’y reviens pas. Encore faut-il expliquer quel effet je ressentais. Difficile à décrire, mais une sorte d’excitation interne, le coeur qui bat plus fort, quelque chose qui approche les premiers émois de l’enfance quand on tombe soudain amoureux d’une fille qui vous plaît. Voila en gros les effets de la chose. Maintenant, c’est complètement différent, serait-ce la sagesse qui vient avec l’âge? Devant pareille scène, je savoure, j’admire, parfois je complimente, à la manière dont on contemple un tableau, un paysage. Aucune envie d’en faire plus, de draguer, de me poser en prétendant. Remarquez quand même que je suis pas de bois, si la fille me fait des avances, je ne sais pas si je répondrai, mais pour sûr je ne vais pas m’enfuir pour me cacher sous les jupes de ma mère, celles de la drageuse peut-être, qui sait le spectacle doit être bien charmant.


Reparlons du contexte passé, il est nécessaire pour la suite. Je me suis évidemment demandé si j’étais normal. La science psychiatrique était certainement moins évoluée que maintenant, encore très sous le joug de la pensée judéo-chrétienne. En lisant les quelques rares bouquins consacrés au sujet, nous étions des déviants, des impuissants sexuellement.  Je puis affirmer maintenant que ces blablas méritent un grand coup de balai et que ces analystes sont de fieffés coquins, pas scientifiques pour un sou. Les mécanismes de la psychologie ont été d’un grand secours pour me mettre à l’aise. Ce que j’en ai spécialement retenu, c’est que le refoulement était une chose dangereuse pour l’équilibre de l’esprit et qu’il fallait faire avec ses fantasmes. Remarquez en passant que les philosophies orientales ont très bien compris la chose. Certaines attirances sont dangereuses pour la société, je ne les prône pas. Dans mon cas, je me sens comme un doux rêveur devant une paire de bas nylon, vais-je aller consulter? Bien sûr que non. Si mon amour pour la chose est une maladie, alors je ne veux surtout pas guérir.
Au fil des temps , ma passion a pris différents visages, bien qu’il s’agisse plutôt de jambes. Dans mon adolescence, j’ai connu les derniers scintillements du bas nylon, remplacé par ces diaboliques collants. Période de transition à partir de 1965, je crois que j’ai aperçu ma dernière paire de bas sur les jambes d’une jeune femme en 1972, vision  rarissime en cette année. Bien sûr j’exclus les dames d’un certain âge qui mirent beaucoup plus de temps à faire le changement, quand elle le firent. Mais bon, je n’allais quand même pas draguer une grand-mère, les jambes recouvertes de varices, sous prétexte qu’elle portait des bas. A partir de là, je crois que mon fétichisme s’accentua par manque de visions directes. Il est vrai que j’aurais vendu mon âme à qui l’achèterait, pour la moindre vision d’une lisière de bas. Au même titre je n’attachais aucune importance, ni à la matière, ni au support, n’importe quoi aurait fait l’affaire. Les seuls spectacles à se mettre sous l’oeil étaient les magazines, le cinéma. Il s’est bien passé quelques années avant que l’occasion se présente pour renouer avec la certitude qu’une femme portait des bas. Bizarrement, c’est avec une copine que je draguais avec un certain succès que l’occasion se présenta. Elle n’était pas féminine pour un sou, toujours en pantalons, mais plutôt jolie. Nous sortions ensemble depuis quelques temps, quand elle m’invita pour un repas chez ses parents. Je connaissais très bien son père, qui était une excellent copain, malgré la différence d’âge, presque trente ans. Le connaissant lui, je m’étais imaginé que sa femme était une de ces femmes résolument moderne, chauffant des plats surgelés à tire-larigot dans sa cuisine dernier cri. Je me fourrais le doigt dans l’oeil, car elle était tout le contraire. Femme au foyer très traditionnelle, cuisinière de première et je m’en rendit compte plus tard… porteuse de bas! Pour de l’inattendu, cela en fut. Elle m’avait à la bonne, j’étais son petit chouchou, bien que ma taille soit plutôt élancée. Elle me voyait convoler en justes noces avec sa fifille, elle me l’avoua. Rien de tout cela n’est arrivé, mais le souvenir de cette future ex belle-mère est toujours présent, 35 ans après. Nous sommes en 1976 et c’est justement une amorce du retour des bas qui va se manifester notamment à travers la génération punk et sa manière de provoquer. Pour donner l’illusion de l’ancien, apparaissent les premiers collants avec imitation couture. Dans les magasins, les bas font un timide retour sur les présentoirs d’où ils avaient disparus. On commence à voir des mannequins  d’étalage arborant des porte-jarretelles. Cela redevient un plaisir d’aller flâner au rayon lingerie.

Il ne faut pas perdre de vue que ces accessoires sont ceux de la nouvelle génération, peu fonctionnels, minimalistes, l’accent est mis plus sur le décor que la fonction. On porte un peu des bas, comme on traverse la chaussée en dehors des clous. Pour votre serviteur, ben, il se contente de cela et des quelques rares visions de bas qui s’offrent à lui. En 1978, j’achète mon premier lecteur vidéo. Ce fut l’occasion de conserver quelques films où les scènes de bas figuraient. On avait maintenant la possibilité de voir et de revoir autrement que furtivement sur un écran ou à la télévision. Le bouleversement que cela provoqua chez moi fut le départ de mon admiration pour la lingerie rétro. On voyait des bas et des jarretelles, je dirais de manière naturelle. Ce n’était pas de la reconstitution, mais une image sortie du passé. Depuis je suis toujours accro, et évolution dans mon fantasme, c’est que la lingerie moderne me laisse presque de marbre, j’exagère un peu, mais pas tellement. Je trouve que l’ancien affirme la silhouette, l’ensemble est  très visuel, plus présent, capte le regard d’une autre manière. le bas avec un couture est un must. Mais surtout, et c’est bien là le plus concluant pour moi, j’ai pu faire partager cette adoration à bon nombre de mes copines.
Alors Mesdames, Mesdemoiselles, continuez de m’offrir ces charmantes visions elles me rendent malade aux yeux de certains, mais  on meurt d’ennui, jamais de plaisir. Merci à vous


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Des bas pour un débat onirique

Ah oui tiens, il faudrait que je parle de bas aujourd’hui. Je sais, j’ai un blog où en principe je dois en parler. Mais voilà c’est l’été, peu d’occasions d’admirer cet accessoire sur les jambes de ces si jolies dames. Je pourrais aller faire la revue des blogs voisins et mettre des commentaires avec des yeux en bouton de jarretelle et une langue qui pend sur le clavier de l’ordinateur, mais non je préfère faire travailler mes méninges pour pondre une prose inédite. J’en ai pourtant vu une hier, mais elle avait tellement un jupe à ras des fesses que ce ne pouvait être que des collants. Des collants, beurk! C’est comme si j’avais vu mon propriétaire venir me rappeler avec son sourire de faux-cul, que j’avais oublié de payer le dernier terme. Je suis un puriste voyez-vous, pas tellement pour payer mes termes à la date d’échéance, ça non faut pas exagérer, mais savoir qu’une dame porte des bas, alors je me sens directement concerné au plus haut point.
Mais comment le savoir, là est la question, toute la question. Soit on le sait car on est directement impliqué dans l’intimité de la dame, sa femme qui se fait belle pour vous, remarquez elle est peut être moche, mais si elle met des bas, elle est forcément belle. Soit c’est une maîtresse, qui joue son rôle à la perfection, c’est à dire que vous trouvez chez elle tout ce qu’on ne trouve pas chez sa femme, porter des bas par exemple pour ne citer qu’un cas pris au hasard, tout à fait au hasard. Soit on ne sait rien de la chose et dans ce cas, c’est plus sérieux, il faut savoir.
Les spécialistes de cette chasse un peu particulière ont tous leur trucs et une arme redoutable, leurs yeux. Ils regardent passer les dames, scrutent d’un oeil attentif la partie de cette dame qui se trouve environ entre le sol et 1,20 m au-dessus. On pourrait dire que l’exercice a quatre niveaux de difficultés. Premier cas, très difficile, il faut imaginer, quand rien ne le laisse voir, que la dame est une porteuse de bas. Rien qu’à son allure, son style d’habillement, son air charmeur ou conquérant. Exercice réservé aux professionnels, si l’on peut dire. Deuxième cas, plus facile en comptant sur la chance. Ils observent le dandinement de la dame, la robe peut se soulever et laisser voir une partie de jambe plus sombre, une lisière de bas probablement, signe très positif que la dame n’est pas une de ces encollantées de malheur, dans leur esprit bien sûr, pas dans le mien. Troisième cas encore un peu plus facile, la jupe est fendue très haut, si la couleur est uniforme tout au long de la fente, perdu! Gagné, si ce que l’on aperçoit est identique à la constatation finale précédente. Quatrième et dernier cas le plus facile, la jupe est plutôt serrée et les bosses des jarretelles ou des attaches sont visibles en relief sans que l’on aie besoin de lunettes adaptés à la vision en trois dimensions. Ou encore la dame porte des vrais bas à couture qui se distinguent par des détails précis, les spécialistes connaissent. Il existe encore des solutions, mais beaucoup plus risquées comme demander à la dame ce qu’elle porte en dessous. Statistiquement c’est la baffe assurée dans le 99% des cas, et vous ne saurez pas le fin mot de l’histoire. Il y a aussi d’autres possibilités, mais qui font appel à de l’aide extérieure. Un grand père qui suit une dame en essuyant ses lunettes. Un monsieur qui suit une dame en lisant le journal, incliné à 45 degrés, mais un trou est visible dans son journal, c’est en plus probablement un timide. Un monsieur qui se baisse pour lacer son soulier, alors qu’il n’a pas de lacet. Il faut donc prêter attention si vous voyez cela. Mais ce sont là des techniques bien hasardeuses. Reste encore l’espoir, que la dame aie oublié de mettre une jupe. Mais je crois savoir que c’est extrêmement rare.
Eh bien, maintenant que l’on sait, quelle attitude adopter? Si j’étais dans votre cas, je ne ferais rien. Juste me contenter du spectacle est suffisant. Les trucs du style, vous habitez chez vos parents, sont archi-connus. L’invitation à boire un café, pas très bonne si la dame n’a pas l’habitude de boire du café, cela risque de la rendre nerveuse. J’ose imaginer que nous n’êtes pas un de ces idiots qui lient le port du bas à la femme facile. Liez plutôt cela à l’élégance, cette élégance que vous appréciez, mais que vous n’appliquez pas. Il y a mille raisons pour qu’une femme porte des bas, en général connues d’elle seule, comme il y en a mille pour ne pas en porter. Alors si elle le fait, foutez-lui la paix! Régalez-vous en silence du spectacle qu’elle veut bien vous offrir, consciemment ou pas, c’est son affaire. Imaginez seulement que si à chaque fois elle se fait harceler, le spectacle risque de disparaître à jamais. C’est ça que vous voulez? Moi,non!
Voici deux images qui illustrent mes propos. La première ne révèle rien, on ne sait pas, on ne saura pas. La seconde représente, à peu près, les trois autres cas que j’ai analysés. nylon3-1
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Voilà et dire qu’au début, je ne savais pas quoi écrire. Enfin j’espère, selon la formule consacrée, que vous avez eu autant de plaisir à lire ces lignes, que j’en ai eu à les écrire. Et rappelez-vous Messieurs, on est pas des légionnaires qui rentrent de six mois de biribi. Du tact que diable! Quant à vous Mesdames, qui passez par ici, vous savez maintenant que si par hasard vous me croisez dans la rue vos jambes gainées de bas, vous avez rien à craindre de moi. Pour autant que ma muette et tranquille admiration ne vous fasse pas peur.