Nylon Bar

L'apéritif en nylon


Poster un commentaire

Nylon paparazzi (11)

Pour comprendre l’histoire, on peut se référer aux livres, c’est une bonne méthode. Consulter les journaux d’une époque est encore plus riche d’enseignements. Si Max Gallo vous affirme que le prix d’un café au bistrot en 1900 était de 1 franc, vous serez bien obligé de le croire. Dans son cas, je crois qu’il s’agit d’un explorateur de l’histoire auquel on peut faire confiance. Mais ce n’est pas toujours le cas, il peut y avoir de la part d’un historien un manque de rigueur. En consultant les journaux, on peut tirer des renseignements précis, mais ils ne sont qu’une parcelle de l’histoire ou des événements qui se produisent à un moment donné. Si le prix du kilo de café dans une publicité est affiché à la vente à 10 frs, on est sûr de son fait. Il se vendait bien à ce prix là. Contrairement à l’historien, ce prix ne vous dira pas que juste à ce moment là, le café était une denrée rare suite à une récolte désastreuse. L’historien, lui, pourra vous l’expliquer et le souligner. Le journal a ceci de plaisant que vous vous plongez dans une journée du monde en lisant ce qui s’est produit la veille ou juste avant. On y tâte une ambiance, le reflet d’un époque. C’est très intéressant de voir comme le monde était vu des dizaine d’années en arrière. On se plaint toujours que la vie est chère, mais en y regardant de plus près, on constate que ce n’est pas toujours vrai. Savez-vous par exemple, qu’une boite d’ananas coûte aujourd’hui environ la moitié du prix qu’elle coûtait en 1920. Non seulement elle coûte moins, mais on gagne dix fois plus en salaire moyen aujourd’hui. Quand j’étais jeune, là ou j’habite, une voiture de petite cylindrée s’achetait avec le salaire d’une année, maintenant on peut se l’offrir avec deux ou trois mois de salaire. Une télévision en couleurs, c’est dix fois moins cher qu’il y a un peu plus de 40 ans. Alors vous voyez, tout n’est pas si cher que cela.

Ce petit laïus était juste pour vous inviter à une petite exploration à travers quelques publicités concernant une chose qui nous intéresse vachement plus, la lingerie. Je suis remonté aussi loin  que possible dans l’exploration d’annonces concernant le sujet. J’ai seulement sélectionné celles qui nous montraient au moins une illustration. Première constatation, elles sont très rares avant la première guerre mondiale, quasiment inexistantes avec images. Quand elles apparaissent ce sont des dessins, jamais de photos. Pour les photos, il fallait aller dans des trucs beaucoup plus coquins. Elles ont malgré tout la saveur de jadis, je crois que bien des messieurs s’attardaient en rêvant sur ces atours qui ne s’exposaient à leur vue que d’une manière abstraite. Dans une première série nous allons nous attarder sur 1921, c’est là que j’en ai trouvé. Pour comparaison, sachez qu’une chambre avec pension se négociait aux environs de 150 francs le mois dans les annonces de ce même journal. Vous comprendrez assez vite que se faire belle, n’était pas forcément à la portée de toutes les bourses, sans jeu de mots. Votre porte-jarretelles aujourd’hui, mesdames, pour un article début de gamme, ne vous coûtera pas bien plus cher qu’une pizza! Les photos sont cliquables pour mieux voir les détails.

Sautons une quarantaine d’années, cette année là un repas standard au restaurant coûtait environ 3 francs. On voit tout de suite une différence dans la présentation, c’est un peu plus suggestif. On est pas encore dans la photo érotique de boulevard, mais on commence à montrer des visages et la présentation se veut plus femme libérée. Eh oui, on est obligé de porter des bas. Il n’y a rien d’autre à se mettre sur la jambe, mais on peut le faire avec un minimum de fantaisie ou de confort. En dessous, deux chroniques avec des conseils adressés directement aux dames.  Un chat est un chat et une jarretelle, une jarretelle. Quelle époque bénie!!!


2 Commentaires

Nylon paparazzi (10)

Sans doute avez-vous entendu parler de Siné, c’est un dessinateur-humoriste-anarchiste à la longue carrière, de plus de 80 ans. Il est toujours en activité dans le mensuel qu’il a fondé, Sinémensuel. Si le journal se veut satirique, ce n’est pas sans raison au vu de l’esprit de son fondateur. Dans chaque numéro, il a l’habitude d’écrire un éditorial à la main où il casse bien volontiers du bois sur le dos des travers de nos chers politiciens et autres actes de la vie moderne. Dans le numéro de mars j’ai relevé un passage où il parle de spots publicitaires, qu’il trouve pas ailleurs nuls, à une exception toutefois, voyez laquelle…

C’est peut-être un visiteur de mon blog, dans ce cas bienvenue mon cher Siné, tu y trouveras matière à méditation!

Les cas d’observations nylonesques commencent à se faire rares, c’est la saison qui veut ça, il faudra s’y faire. Quand une belle observation me passe sous le nez, j’ai parfois regretté de ne pas avoir du matériel de qualité pour en saisir un petit souvenir. J’ai depuis rattrapé ce retard avec une caméra de super qualité qui permet de filmer assez discrètement. Je ne vais pas aller la glisser sous les jupes des dames comme certains, je suis bien trop respectueux de la femme pour cela, mais pour immortaliser ce qu’elle veut bien montrer. Remarquez que si elle m’en donne l’autorisation, je ne vais pas me gêner. Mais comme elle abordent rarement un écriteau avec la mention « il est autorisé de filmer sous mes jupes », je ne vais sans doute pas ramener grand chose de ce côté là. Tout récemment,  j’ai fait une petite balade avec ma caméra enclenchée dans les rues d’une charmante petite ville où j’ai quand même aperçu deux dames qui portaient des collants, enfin je suppose. J’en ai extrait des photos, juste pour vous montrer ce qu’il est possible de faire avec ce matériel. Des jambes anonymes, qui passaient par là.

Je regrette d’autant plus de ne pas avoir eu mon matériel un mois en arrière, car j’ai fait une magnifique observation. J’aurais pu en ramener un joli souvenir, tellement la chose était visible. Cela se passe dans un brocante ou j’étais à la recherche des nouvelles vieilles choses.  Je farfouillais dans les stands quand j’ai remarqué une dame dans la quarantaine qui venait dans ma direction. Elle avait les jambes couvertes de nylon noir et une jupe assez courte. Je remis à plus tard la consultation du livre que j’avais dans les mains pour me consacrer entièrement au spectacle. Bien m’en pris car selon les balancements de sa jupe un peu montée sur ressorts, il m’apparut bien vite qu’elle portait des bas. Non seulement je voyais la lisière, mais également la peau de ses jambes en dessus par intermittence. Je n’eus aucune peine à mettre un nom dessus, elle portait des Dim Up qui se reconnaissent assez facilement aux reflets argentés que forme le silicone sous la dentelle et à leur dessin particulier. C’est dire si cette observation était facile, j’en étais presque vexé, tout en étant fortement charmé. Je pense que la guêpe n’était pas tout à fait inconsciente du spectacle qu’elle offrait. Il me semblait qu’elle se penchait fort à propos sur les rayons quand elle me savait derrière, m’offrant une vue encore plus étendue. Ah si j’avais eu ma caméra!


La suivante entre dans le visions tout à fait inattendues, même pas recherchées. C’est même grâce à un chien que j’ai pu admirer un spectacle, bref mais joli. Une jeune demoiselle stationnait avec son toutou, 50 centimètres de haut sur pattes, à l’entrée d’un centre commercial. Plutôt jolie, une jupe moyennement longue et plutôt ample, des jambes en nylon noir. Assise sur une sorte de pierre qui pouvait aussi servir de siège, en face de moi, elle fumait une clope. Le chien, jusque là sagement assis sur son popotin, manifesta un désir de caresses et une envie de faire joujou. Sa patronne s’assit par terre, pour être disons à sa hauteur. Ne se sentant plus de joie, le chien entreprit de lui lécher le visage avec une langue bien baveuse. Sans doute pour éviter ce contact trop direct, la demoiselle recula sa tête en direction du sol. Ce faisant, elle ramena ses jambes, jusque là étendues à plat  sur le sol, contre elle. Ce qui devait arriver arriva. Elle m’offrit, et tout ça gratuitement, une vision des plus charmantes sous sa jupe. Un slip coquin tout noir et pourtant il n’avait rien bu, mais surtout de magnifiques bas jarretières, dont je n’aurais pas trop soupçonné l’existence au vu de la personnalité de la dame. La preuve que l’habit ne fait pas la nonne. Bien vite, elle se releva n’ayant visiblement plus trop envie de jouer à montrer ses dessous aux passants. Un après-midi de chien, c’est le titre d’un film, je crois. Eh bien, je peux déjà vous dire que j’ai vu un remake pas mal du tout!

Je ne résiste pas à revenir sur quelques pubs qui nous rappellent une glorieuse époque, celle où la lingerie qui n’avait pas de prétention coquine s’étalait dans les pages des journaux. Comme celle-ci, pour un magasin charmant qui s’appelait « le Panier Fleuri », tout un programme!

Ou encore celle-ci qui date de la fin des années 60, dans laquelle on solde porte-jarretelles et bas avec une sensible réduction de prix.